La collection Printemps 2025 de Ferrari a présenté une vision raffinée du designer Rocco Iannone, s’éloignant de la théâtralité des défilés pour se rapprocher d’une élégance plus facile à porter. Depuis son arrivée chez Ferrari fin 2019, Iannone a habilement tissé un langage de mode distinct pour la marque automobile emblématique, s’appuyant sur des éléments de base tels que la veste bombardier et la jupe crayon. Cette saison, il s’appuie sur cette base, démontrant une évolution confiante de l’identité sartoriale de Ferrari. La recherche méticuleuse de Iannone sur les tissus est évidente tout au long de la collection. L’introduction d’un denim brossé à l’effet marbré unique, qui orne des vestes et des fourre-tout élégants, en est un exemple frappant. Cette approche innovante s’est étendue au satin Q-Cycle de Ferrari, un matériau ingénieusement fabriqué à partir de déchets de pneus recyclés, qui trouve aujourd’hui une nouvelle vie dans les tricots, les traitements techniques en sergé et même les finitions en organza froissé.
La collection s’est ouverte sur une série de looks élégants et ajustés. Un long manteau léger de printemps dans une teinte ocre captivante, doublé d’un éclat de rouge Ferrari, a donné le ton de l’orientation sophistiquée de la collection. Pour l’homme exigeant, un tailleur pantalon dans la même teinte frappante présentait une approche raffinée de l’élégance masculine. La collection a ensuite pris la forme d’une présentation de vestes délicatement confectionnées. Chaque pièce présentait une composition complexe et tridimensionnelle de rubans graphiques représentant magistralement l’emblème du cheval cabré de Ferrari.
Les vêtements pour hommes dégageaient une impression de sophistication sans effort. Les influences du workwear et de la course automobile sont restées, mais ont été réinterprétées avec une touche de nuance. Un cuir inspiré des années 70, rappelant le riche bois de bruyère du tableau de bord d’une Ferrari classique, a ajouté une allure vintage à la collection. Les traitements maîtrisés du denim par Iannone ont apporté une touche de fraîcheur aux pièces, renforçant encore sa maîtrise des matériaux et de la technique. La palette de couleurs de la collection masculine était tout aussi impressionnante. Iannone a habilement intégré à la collection différentes nuances de rouge, autre symbole incontournable de la marque Ferrari. Cependant, ces rouges ne sont pas les rouges typiques et audacieux de la marque. Iannone a plutôt opté pour des variations plus nuancées comme le tabac et la terre cuite, démontrant ainsi sa capacité à réinterpréter l’héritage de la marque avec une perspective nouvelle.
Les accessoires ont joué un rôle crucial en complétant le récit sophistiqué de la collection. La ballerine, signature de Ferrari, a été réimaginée en sandales, en escarpins et même en bottes, toutes réalisées en cuir luxueux et froissé. La pochette Maranello, autre pièce emblématique du répertoire d’accessoires Ferrari, a été présentée dans un cuir radica raffiné, ajoutant une touche de luxe discret à la collection.