La collection Automne 2024 d’Edward Crutchley n’était pas pour les âmes sensibles, ni conçue pour le marché de masse. Pourtant, elle a servi de rappel puissant du pouvoir de l’expression artistique libérée des contraintes commerciales. Lors du défilé organisé à l’occasion du 10e anniversaire de la Semaine de la mode de Londres, Crutchley a déployé une riche mosaïque de cultures, de textures et de références historiques, créant ainsi une collection de vêtements pour hommes qui transcende les tendances et s’inscrit dans une démarche de libération artistique.
C’était Crutchley déchaîné, se délectant d’une émeute d’influences diverses. Les imprimés animaliers et les jacquards d’inspiration byzantine se sont mêlés aux silhouettes de l’ère Tudor, rehaussées d’épaulettes super larges rappelant la carrure royale d’Henri VIII. Les chapeaux Stetson de Stephen Jones ont ajouté une touche de fantaisie cow-boy, tandis qu’une robe sirène en latex crocheté à la main et découpé au laser a injecté une touche d’étrangeté cérémonielle.
La collection était truffée de références historiques, nécessitant une “lecture approfondie” pour être pleinement appréciée. De l’Angleterre et de la France à la Grèce, au Maroc, à l’Indonésie et à la Turquie, Crutchley s’est inspiré de diverses cultures, les tissant en une tapisserie cohérente grâce à la texture et à l’artisanat. Même l’intelligence artificielle a trouvé sa place : les deux derniers looks présentaient un motif de quatre étalons émergeant d’un soleil levant, créé par l’intelligence artificielle à partir d’une couverture turkmène.
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“C’était un peu un retour aux origines de ma marque”, a expliqué Edward Crutchley, soulignant le mélange mondial de matériaux et de cultures. “Il évoque beaucoup de choses, mais un seul message : la force et la largeur de la texture”.
Ce message a résonné haut et fort. Avec une lueur d’espièglerie dans les yeux, Crutchley a déclaré : “Je sais que ce n’est pas la collection la plus commercialement viable. Je m’en fiche un peu. C’est ce que je veux faire. Et c’est quand je fais ce que je veux que je travaille le mieux”. Cette approche sans complaisance a trouvé un écho auprès de ceux qui recherchent une mode au-delà du courant dominant, célébrant la liberté artistique plutôt que les contraintes du marché.
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