L’automne est là, bien installé et le ronronnement du chauffage ou le crépitement de la cheminée nous berce en un bruit de fond diffus qui invite à se plonger dans un bon livre en laissant s’égrainer le temps et ses minutes un rien frivoles…
Voici nos suggestions de dix classiques de la littérature, dont certains vous sont déjà connus peut-être, qui seront les partenaires parfaits pour les débuts de soirée ou l’avant sommeil, bien au chaud sous la couverture. De manière un peu arbitraire, nous avons sciemment décidé d’ouvrir au maximum le spectre des genres, de sorte qu’elles puissent donner au moins une bonne idée, un bon titre, à la plupart d’entre ceux et d’entre celles qui le liront…
Au demeurant, n’en doutez-pas, nous ambitionnons un peu plus que cela, avec cette liste dressée, mais ce sera à vous de nous dire si c’est bel est bien le cas…
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La Métamorphose, de Franz Kafka (1915)
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Si vous n’êtes pas du genre à aimer les gros pavés bien lourds, écrits en tout petits caractères, alors notre premier ouvrage est parfait, puisqu’il s’agit d’une nouvelle créée en 1912 (publiée 3 ans plus tard). Ce n’est donc pas une lecture qui va vous prendre des mois et des mois, d’autant plus que l’histoire en elle-même, bien qu’assez surréaliste,
c’est le moins que l’on puisse dire, n’en demeure pas moins haletante de bout en bout…
Sans pour autant déflorer grand-chose de cet incontournable de l’écriture de l’absurde et du drame pur, ce récit va vous plonger dans la vie d’un représentant de commerce modeste, qui vit avec sa famille et qui, au matin, se réveille un jour…
Ne vous demandez pas pourquoi cette nouvelle fait partie des histoires les plus lues, les plus commentées et les plus adaptées de l’histoire, laissez-vous simplement aller à la curiosité de vous procurer ce livre et d’en entrouvrir les premières pages afin de les parcourir…
Pour beaucoup, cette nouvelle est littéralement devenue un livre de référence et fait partie de ces livres de chevet que l’on se plaît parfois à rouvrir, simplement pour en parcourir un passage et se ré-imprégner de cette atmosphère kafkaïenne, épaisse et lourde juste comme il faut…
Le Petit Prince, d’Antoine de Saint Exupéry (1943)
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De l’ombre à la lumière, s’il en est, puisque l’on passe d’une histoire plutôt sombre aux inflexions chitineuses, à un véritable petit conte philosophique tissé de jolies couleurs et baigné d’optimisme, avec l’intemporel « Petit Prince » et ses aventures magiques pour tous les âges. Il va de soi que la plupart d’entre vous ont déjà lu, enfant, ce merveilleux ouvrage, mais ne sous-estimez pas le plaisir que vous pourriez bien ressentir en redécouvrant, avec vos yeux et votre esprit d’adulte, la rencontre avec le monarque, le buveur, le businessman, la rose, l’allumeur de réverbères ou encore le géographe ou le renard…
Comme toute personne qui a déjà fait la rencontre de cette œuvre majestueuse, il est certain que vous en conservez certains souvenirs plus ou moins nets, mais il y a aussi très fort à parier que vous en avez oublié quelques morceaux de choix…et c’est notamment pour redécouvrir ces petits chaînons manquants que nous nous permettons de glisser ce véritable chef d’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry dans notre liste…
Ne boudez pas votre plaisir, et profitez-en pourquoi pas pour faire la lecture à vos enfants, à vos neveux, vos nièces, à vos petits-enfants…
Vendu à plus de 145 millions d’exemplaires dans le monde entier, (pour plus de 12 millions en France), traduit en 270 langues et dialectes (et des éditions en braille existent aussi…), ce livre est tout simplement parmi les plus vendus au monde et le plus traduit après la Bible et le Coran !
Redécouvrez le Petit Prince, il y a tant d’amour à partager dans les trop courtes pages qui le narrent et lui donnent la vie…
En Attendant Godot, de Samuel Beckett (1952)
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Cette magnifique œuvre de Samuel Beckett, écrite en 1948 et publiée en 1952, fait partie de ce que l’on appelle le Théâtre de l’absurde, car oui, commençons par préciser que c’est un texte de pièce de théâtre à l’origine (mais qui se lit très bien, rassurez-vous…).
Le pitch et l’intrigue de cette pièce sont assez simples : deux espèces de vagabonds, dont on ne sait pas grand-chose mis à part leurs noms, Vladimir et Estragon, puis bientôt une autre paire de personnages, Pozzo et Lucky, sont les protagonistes de cette histoire durant laquelle ils attendent … « Godot« …
Sont-ils au bon endroit ? Est-ce la bonne date pour ce qui semble être un…rendez-vous ?
Comment s’occuper en attendant le bien nommé Godot? D’ailleurs, n’est-il pas déjà passé et reparti ? L’aurait-on déjà manqué ? Autant de questions qui se posent et autour desquelles va s’agglomérer l’intrigue de cette pièce difficile à figer dans un espace donné ou même dans un temporalité nette, et c’est sans doute aussi quelque chose qui contribue au délice de la lecture…
Il y a de multiples façons d’interpréter cet ouvrage, ainsi que les protagonistes qui sont mis en présence, et pour peu que l’on se laisse prendre à la lecture et au rythme que l’auteur imprime au récit qui sont, reconnaissons-le, un peu particuliers, alors on découvre une œuvre beaucoup plus subtile et chargée de sens qu’on pourrait le penser de prime abord… En Attendant Godot est un joyau de non sens signifié avec une pleine maîtrise du concept de vacuité bien remplie, si la formule fait sens !…
Pour faire simple, c’est un livre qui ne laisse pas indifférent, qui ne donne pas dans la tiédeur, soit on aime vraiment l’absurdité et la manière dont elle est tissée tout du long, soit on décroche et l’on ne mord pas plus loin. Mais si l’on en juge par son succès mondial et massif, et c’est aussi le pourquoi de sa présence dans cette sélection, alors il serait dommage de ne pas faire l’expérience de cette lecture, certes un brin étrange, unique même, mais si totalement singulière qu’elle peut être jouissive… et il faut y avoir goûté !
Le Vieil Homme et la Mer, de Ernest Hemingway (1952)
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Traduit de l’anglais « The Old Man and the Sea« , de Ernest Hemingway, écrit à Cuba en 1951 et publié en 1952, ce livre est considéré comme la dernière fiction produite et publiée par l’auteur de son vivant. Elle est aussi considérée comme son œuvre la plus célèbre et reste comme une œuvre majeure dans le paysage de la littérature mondiale.
Ce livre relativement court raconte l’histoire d’un vieux pêcheur nommé Santiago, qui a la réputation d’être malchanceux et qui cherche la rédemption en faisant une belle prise au large du Gulf Stream… Très vite, il se trouve en lutte avec un gigantesque marlin, avec qui un long combat va s’engager… Au fil de cette lutte dantesque entre le vieil homme et ce poisson si fort et résistant, puis du retour au port et de la portée symbolique, l’auteur dépeint l’allégorie du combat que l’on mène chaque jour, face à la nature, dans le flot tumultueux de la vie.
Pour mettre en abîme cette dualité immémoriale, l’auteur glisse dans son récit un jeune personnage aussi attachant lui-même qu’il rend attachant le vieux Santiago, sur le port, en la personne de Manolin, puis tisse une relation tendre et profonde entre les deux.
Une fois que vous aurez lu ce magnifique ouvrage, nous parions que vous garderez très longtemps en mémoire certains échanges de ces deux personnages, tant ils sont purs et bien contés.
Mais nous ne voulons pas trop en dire, afin de ne rien déflorer de l’histoire… Santiago parviendra-t-il à pêcher ce marlin ? Et si oui, que se passera-t-il alors ? La lutte sera-t-elle finie et le combat remporté face à la nature ? Et quelle issue l’auteur donnera-t-il à son chef d’œuvre ?…
Ce livre peut être considéré comme une sorte de fable, de conte qui traite du courage de l’homme, de son abnégation, de son amour propre aussi en toute humilité cependant et de son potentiel réel, au final. Mais, dans un même temps, ce merveilleux livre traite aussi d’amour, de respect et de dignité humaine, le tout avec une pudeur absolue et un style sans emphase qui sert un récit d’une fluidité sans commune mesure…
Les chroniques martiennes, de Ray Bradubury (1954)
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Sorti sous le titre original « The Martian Chronicles« , ce recueil de nouvelles de science-fiction est l’œuvre du prolifique Ray Bradbury ; il est publié en 1950 aux USA, puis en 1954 pour ce qui est de la France.
Le recueil se compose de nouvelles parues en magazine, entre 1945 et 1950, qui toutes traitent de la planète Mars ; chacune est associée à une date, et raconte une histoire qui s’intègre à un récit plus global, le tout se lisant alors comme un roman un peu éclaté.
Les nouvelles tournent autour du thème de la colonisation de Mars par les premiers colons terriens, de l’extinction d’une très ancienne civilisation martienne, puis du retour en masse des humains sur Terre alors qu’une guerre a éclaté à sa surface…
Ray Bradbury fait souvent partie des auteurs que l’on oublie un peu, au profit de ceux qui ont su mieux ou plus prendre la lumière, tels que Frank Herbert, Isaac Asimov ou bien Silverberg ou Philip José Farmer, mais si l’on se penche un peu sur son œuvre et plus précisément sur celle-ci, on s’aperçoit qu’elle est très souvent citée comme ouvrage de référence, qu’elle est même devenue absolument culte dans la sphère des amoureux de la SF, et ce n’est sans doute pas pour rien.
En effet, au cours de ses chroniques, Ray Bradbury nous emmène dans des aventures aux thématiques complexes, beaucoup plus qu’il n’y paraît, qui dépassent de loin les simples questions relatives aux technologies employées et ce genre de choses matérielles. Au détour de ce livre, l’auteur soulève des thèmes dont les soubassements tiennent plus de la philosophie, de l’éthique et de la politique, qu’il ne se cantonne à une simple exposition de paysages et de contextes simplement futuristes, et c’est ce qui en fait toute la profondeur.
A découvrir illico si vous ne l’avez pas encore fait…dépaysement et réflexion garantis !
La Vie, Mode d’Emploi, de Georges Pérec (1978)
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C’est en 1978, après plus d’une dizaine d’années de travail dessus, qu’enfin Georges Pérec accouche de cette œuvre majeure de plus de 600 pages, de 99 chapitres, et riche de ses 2000 et quelques personnages…
Au fil de ce livre majestueux et fascinant, l’auteur ambitionne rien moins que de « croquer » en partie ce qui fait l’humanité, dans nos sociétés qui versent parfois dans l’incohérence absurde.
Il est très compliqué de chercher à faire un résumé de tout ce qui est évoqué au fil des pages, et d’ailleurs, nous n’allons même pas nous y risquer, ainsi, vous aurez la surprise totale en vous plongeant directement dans l’ouvrage, comme on se jette dans un grand cours d’eau au débit tranquille, mais inexorable…
Afin d’avoir une approche visuelle et un cadre bien délimité, Pérec nous fixe dans une sorte de tableau, qui représente un immeuble en coupe, avec ses habitants à l’intérieur, figés dans un moment précis, et c’est là tout le génie de l’auteur, presque cinématographique (dont on dit que Jean Pierre Jeunet s’est inspiré notamment pour son incroyable Amélie Poulain, mais aussi pour Delicatessen…) !
Mais restons-en là et laissons infuser en vous cette envie de venir voir d’un peu plus près cette peinture vivante et vibrante, de venir vivre les instants et les tranches de vie de ces gens qui la peuplent…
Un livre qui marque et laisse souvent des souvenirs pour la vie, écrit dans un style propre à Pérec, d’une beauté désuète et d’une justesse désarmante…
Le Parfum, de Patrick Süskin (1985)
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Avant toute autre chose, il est intéressant de se pencher sur le sous titre de ce livre, à savoir « Histoire d’un meurtrier« , car sans cela, on risque de ne pas très bien saisir tout le contraste et le tout le clair-obscur qui se joue et se tisse à mesure que l’on égraine les pages de ce roman absolument magnifique et passionnant. Paru en 1985, il connaît un immense succès en Allemagne et 20 ans plus tard, il est traduit en une cinquantaine de langues et s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires de par le monde !
Pour l’anecdote et les cinéphiles, sachez qu’il existe même une adaptation du livre au cinéma, en date de 2006, par le réalisateur Tom Tykwer.
Le récit se déroule au 18ème siècle, tout d’abord dans la capitale de France, puis en Auvergne, à Grasse et enfin, de nouveau à Paris… C’est l’histoire d’un certain Jean Baptiste Grenouille, qui est né sans odeur (cela a une importance capitale évidemment…),qui déteste l’odeur des hommes et dont le destin offrira tous les ressorts à l’auteur pour structurer une histoire trépidante qui n’a pas froid aux yeux (ni au nez…).
L’auteur traite le personnage principal comme une sorte de héros ambivalent, qui oscille avec l’anti-héros justement, et qui mène la barque de sa vie selon un cap relativement incertain et plutôt violent, en quête de son Graal à lui, le parfum idéal, la fragrance parfaite.
Dans une fresque sans concession de cette époque du 18ème siècle, tellement pittoresque, Patrick Süskin dépeint le portrait d’un personnage en marge, qui place ses valeurs en des choses qui n’appartiennent qu’à lui, mais qui impactent le monde qui l’entoure avec une violence assumée et assez jubilatoire, tant elle est olfactive et esthétique..
L’Alchimiste, de Paolo Coelho (1988)
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L’Alchimiste est un conte philosophique qui a eu un retentissement mondial dès sa sortie au Brésil en 1988. Pour la petite histoire, le succès a mis plus de temps à se dessiner chez nous, puisqu’il n’a été traduit en français qu’en 1994 (traducteur : Jean Orecchioni).
On estime à ce jour que l’auteur a vendu environ 150 à 160 millions d’exemplaires, dans plus de 80 langues différentes, ce qui vous donne une idée de sa portée auprès du grand public !
Ce qui a séduit le lectorat, outre la portée philosophique et métaphysique du propos, c’est sans aucun doute son optimisme absolu et la simplicité du langage utilisé, qui rend la lecture aussi simple, et fluide que captivante. Vous allez passer de très bons moments à errer sous la frondaison moite de cette jungle luxuriante, à hanter les sous-bois comme un esprit libre et à entrevoir la réalité au crible de filtres bien différents de ceux que vous fournissent vos simples yeux, chaque jour que Dieu fait…
Le récit, bien entendu, propose plusieurs niveaux de lecture, si bien que ce livre est autant plébiscité par les jeunes qui le rencontrent, que par les plus anciens qui l’ont parcouru il y a des années et le redécouvrent ici ou là…
Par ailleurs, L’Alchimiste fait partie de ces ouvrages qui peuvent parfaitement rester près du lit ou sur la table de nuit toute une vie durant ou presque, car s’y replonger de temps en temps est tout bonnement un régal et cela fait un bien fou.
Si vous cherchez un livre qui verse ni vu ni connu dans le développement personnel, sans pour autant avoir un ton qui donne dans l’autosatisfaction et le nombrilisme déguisé, alors nul doute que L’Alchimiste de Paolo Coelho est fait pour vous.
Le vieux qui lisait des romans d’amour (El viejo que leia novelas de amor), de Luis Sepulveda (1989)
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Paru en 1989 au Chili (pays de l’auteur), puis en 1992 en France, ce roman est un succès commercial immédiat, puisqu’il se vend dans notre pays plus de 1500 000 exemplaires jusqu’en 2010.
L’histoire se passe en Amazonie, elle raconte la vie d’un vieil homme, Antonio José Bolivar, qui tente de prouver que la mort d’un homme blanc n’est pas le fait des indiens locaux, comme le disent les autorités, mais bien d’un félin tueur (une femelle ocelot), qui se serait vengée de chasseurs…
Ce livre est un plaisir à parcourir, tant la lecture est facile et décontractée, grâce au style de l’auteur, tout de simplicité et d’humour habile. L’ouvrage se veut une ode à la nature, et une réflexion sur la position dominante de l’homme, face à cette dernière et à certaines de ses créatures les plus belles, les plus fragiles, les plus dangereuses… Ce livre est une sorte de conte écologique saupoudré de métaphysique et de psychologie positive, et il va notamment vous amener à réfléchir sur le bien fondé de nos société et sur la manière dont nous nous situons par rapport au monde, et inversement…
Il est impensable de rester de pierre à la découverte de l’histoire poignante développée par Luis Sepulveda et encore une fois, bien qu’il nous en coûte un peu de ne pas en dire davantage, nous préférons vous laisser sans vous en livrer de trop sur l’histoire, ses tenants et le reste… La découverte n’en sera que plus magique.
Nous vous garantissons cependant que la lecture en vaut la chandelle. Vous ne reviendrez pas le même de votre séjour dans la jungle, en compagnie de cet attachant vieil homme qui lisait des romans d’amour…
La Horde du Contrevent, de Alain Damasio (2004)
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Et nous voilà désormais à l’ultime livre de notre élection, déjà, avec ce véritable OVNI littéraire, qui nous vient de France, avec cet auteur incroyable que Alain Damasio…
Publié en 2004, et sorti avec un petit CD bande-son qui reprend certains passages du livre (musique de Arno Alyvan), ce roman fantaisiste est un petit joyau à côté duquel il serait bien dommage de passer sans s’y arrêter pour humer le mot…
Un peu à l’image de l’Odyssée d’Homère, l’auteur nous plonge dans un récit épique qui raconte le cheminement d’une horde de 23 personnages, qui remontent le vent afin d’en découvrir la source…
Au cours de l’histoire, vous allez apprendre à découvrir chacun des membres de cette horde, car chacun y a un rôle bien défini, en fonction de l’apprentissage qu’il ou elle a reçu en amont, avant de se lancer dans l’aventure… De fil en aiguille, vous allez découvrir les états d’âmes de ces personnages hauts en couleurs, complexes, et tellement attachants… De fil en aiguille, vous allez parcourir les contrées et les paysages si pittoresques de ce monde balayé par les vents qui ressemble au nôtre, mais qui ne l’est pas vraiment… Un style époustouflant, ébouriffant, dont on ne sort pas indemne.
Récit épique et philosophique, condensé d’aventure et d’action rondement transcrites et menées, difficile de situer cet ouvrage, tant il sort du lot et s’oriente de façon parfaitement singulière, pour trouver les angles d’attaques rêvés face aux lecteurs que nous sommes… Damasio réussi le tour de force de nous faire réfléchir avec des mots qui lui sont propres, puisqu’il forme des vocable en parvenant à nous convaincre que nous les connaissons déjà, et c’est toute la magie de ce roman inimitable et tellement intrinsèque à sa langue, qu’il en est intraduisible.