Los Angeles, ville célèbre pour sa lumière dorée, ses palmiers et l’attrait d’Hollywood, a récemment accueilli un événement qui a fusionné de manière transparente la haute couture et l’allure surréaliste. Au cœur de cette convergence se trouvait le défilé Balenciaga Pre-Fall 2024, un show qui a transformé les rues ensoleillées de Los Angeles en une piste de rêve. Demna est depuis longtemps captivé par Los Angeles, une ville qu’il appelle affectueusement sa “ville préférée au monde”. Cette affection lui vient de son adolescence dans un environnement post-soviétique, où la culture américaine, en particulier celle de Los Angeles, a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de sa vision créative.
L’emplacement du show sur le boulevard Windsor, avec l’emblématique panneau Hollywood au loin, soulignait ce lien. Les invités, principalement vêtus de noir gothique, ont contribué à l’atmosphère énigmatique de l’événement, rappelant un enterrement ensoleillé dans un cadre transylvanien fantaisiste ou une scène d’un film vibrant de Tim Burton.
Cette collection, qui fait suite à la présentation de l’année dernière à la Bourse de New York, a marqué la poursuite de l’exploration par Balenciaga des défilés aux États-Unis. La collection Pre-Fall 2024 a clairement fait écho à l’influence de la Californie du Sud, en commençant par des vêtements athlétiques et en passant par des déclarations de mode nostalgiques de l’an 2000. Le talent de Demna pour le tailoring était évident, mais avec une touche SoCal distincte, intégrant des tenues d’exercice, des sacs de sport et des baskets modernisées. Des éléments iconiques de la mode du début des années 2000, comme les combinaisons en velours et les bottes surdimensionnées en shearling, ont rendu hommage au style des célébrités de l’époque.
La collaboration de Balenciaga avec l’épicier de Los Angeles Erewhon pour le défilé était un témoignage de l’influence de la culture du bien-être de la ville. Un jus spécialement conçu, aussi sombre que les cols roulés et les jeans moulants portés par des mannequins comme Brigitte Nielsen, symbolisait cette union. Le choix du noir par Demna pour le jus a fait écho avec humour à l’esthétique de la collection tout en faisant un clin d’œil à l’obsession de bien-être de Los Angeles.
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La bande sonore du défilé, créée par le partenaire de Demna, BFRND, critiquait de manière ludique les aspects superficiels de la culture du bien-être. Cependant, l’approche de Demna à l’égard de la collection et de Los Angeles était loin d’être ironique. C’est ce qui ressort des luxueuses tenues de soirée, peut-être destinées au gala du musée de l’Académie, tout proche. Ces pièces, qui reflètent le glamour d’Hollywood, témoignent du respect de Demna pour l’héritage de Cristobal Balenciaga grâce à des volumes imposants et des silhouettes spectaculaires. Une robe de mariée blanche à col cheminée et des robes en cuir verni évoquaient l’élégance post-coïtale et mettaient en valeur l’éthique unique de Demna en matière de design.
Pourtant, au milieu du glamour, il y avait une reconnaissance des inégalités criantes de Los Angeles. La vision de Demna pour Balenciaga Pre-Fall 2024 n’était pas seulement une célébration de la mode, mais aussi une réflexion nuancée sur la ville qui l’a profondément influencé. Cette collection était un voyage à travers la personnalité à multiples facettes de LA, de sa culture de célébrité emblématique à ses couches plus sombres et plus complexes, le tout vu à travers l’objectif du langage de conception innovant et audacieux de Balenciaga.
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© Photos : Balenciaga
